Puisque chaque corps féminin agit de manière différente, nous devrions aller chez un gynécologue avant le moindre doute et ne pas nous laisser guider par les opinions ou les diagnostics des autres.
Quand je touche mon sein, je sens des petites boules sous mes doigts. Est-ce normal?
La palpation des seins à la recherche de petites boules ou nodules est fondamentale avant de pratiquer des examens complémentaires tels que la mammographie, l’échographie mammaire ou la cytoponction. Cet examen doit être fait selon une technique rigoureuse en palpant superficiellement les seins à la pulpe ou au plat des doigts puis en profondeur circulairement dans le sens des aiguilles d’une montre puis autour du mamelon à la recherche d’un écoulement et de palper les prolongements axillaires et les aires gonglionnaires homolaréraux. Cette palpation permet de découvrir soit des indurations ou placards mastosiques en cas de trouble hormonal associé, soit des nodules isolés ou disséminés sur tout le sein examiné ou sur les deux seins. Si ces nodules sont douloureux, de tailles variables et variant avec le cycle de la femme, il s’agit le plus souvent de kystes isolés ou d’une mastose fibrokystique. Si le nodule est ferme, mobile et peu sensible, il s’agit souvent d’un adénofibrome bénin du sein. Ce que l’on craint le plus, c’est le cancer du sein. Il peut s’agir d’une lésion évidente pour le médecin par l’aspect induré, adhérent et parfois inflammatoire de la tumeur. Mais souvent, la lésion est toute petite, indolore, mal limitée, parfois impalpable que seuls les examens radiologiques peuvent suspecter. La confirmation de la malignité est assurée dans ces cas par la biopsie de la lésion. Il faut signaler enfin que l’autopalpation et l’inspection visuelle tous les mois ou deux mois aide au dépistage précoce du cancer du sein et les chances de guérison à ce stade sont très bonnes.
Est-il dangereux pour le bébé d’être enceinte avec des condylomes?
L’immunodepression (dimi – nution des défenses immunitaires) de la grossesse semble favoriser la multiplication des condylomes et leurs récidives après traitement, mais leur régression après l’accouchement est loin d’être constante. Ces infections à HPV (human papilloma virus ) n’ont pas d’effets tératogènes (pas de risque de malformatif ), mais elles exposent la mère et l’enfant à d’autres risques ; à terme de volumineux condylomes vulvo-vaginaux, volontiers surinfectés et sont source d’hémorragies parfois difficiles à contrôler ou encore réalisent un obstacle praevia (c’est-à-dire obstacle à la sortie de la tête du bébé). Par ailleurs, une relation certaine est établie entre condylomes maternels et condylomes du nourrisson, voire de l’enfant ainsi qu’avec les papillomatoses laryngées de l’enfant. Cette contamination parait avoir lieu lors de l’accouchement par voie basse qui favorise l’inhalation des virus par le nouveau-né.
A 16 ans, ma fille n’a toujours pas eu ses règles. Est-ce normal? J’ai beau la rassurer, mais elle angoisse beaucoup d’autant plus qu’elle a très peu de poitrine.
Dans de rares cas, il arrive que les premières règles tardent à venir sans qu’il y ait de gros problèmes de santé. A 16 ans , on est en droit de se poser des questions sans pour autant céder à la panique. Attendez encore quelques mois et si la situation ne change pas, faites faire un bilan de la situation par votre gynécologue. Cela permettrait au moins de rassurer votre fille.
A quoi sert la vitamine D pendant la grossesse?
La vitamine D (appelée calciferol ou vitamine antirachitique) a plusieurs rôles notamment l’absorption intestinale du calcium. Les facteurs de risque d’un déficit en vitamine D sont les suivants : la latitude, pigmentation de la peau (race noire), faible exposition à la lumière, âge, apport alimentaire insuffisant (en poissons gras, huile de poisson, lait, céréales, beurre, jus d’orange, huile végétale). La concentration idéale de vitamine D doit être supérieure à 30 nanogrammes par millilitre de sang ; pour maintenir ce taux >30, il faut donner en moyenne 1000 UI par jour de vitamine D ou 25000 UI tous les 15 jours ou 100000 UI tous les 3 mois. La carence en vitamine D pendant la grossesse est associée a une augmentation du risque de : pré éclampsie ( hypertension artérielle, oedèmes, protéinurie dans les urines ) chez la femme – diabète gestationnel – césarienne – vaginose bactérienne (infection vaginale) Chez la femme enceinte diabétique, un taux normal de vitamine D assure un meilleur équilibre de la glycémie et prévient en grande partie les complications du diabète chez la femme (atteinte des reins, des yeux, du coeur). Les bébés de mères carencées en vitamine D pendant la grossesse ont un risque de :
– faible poids de naissance
– faible densité minérale osseuse
– diminution du développement cérébral
– infection respiratoire aigue.
Que faire si je n’arrive pas à enlever un tampon?
Les protections féminines contre les règles sont nombreuses et variées. Les plus utilisées sont les serviettes hygiéniques et les tampons périodiques. Il y a un certain nombre de précautions à prendre lors de leur utilisation : – Opter pour un moyen de protection externe ou serviette hygiénique plutôt que les tampons où il y a un risque plus important de complications. – Si on préfère le tampon, utiliser le moins absorbant et le plus ergonomique possible. – Changer de tampon au minimum toutes les 6 heures et n’oubliez pas d’enlever le dernier tampon posé à la fin des règles. – Utiliser une protection externe le soir au coucher. – Il faut une hygiène intime stricte avec toilette à chaque changement de tampon avec un savon à ph neutre. – Lire attentivement la notice accompagnant l’emballage du tampon. – Il faut que la femme connaisse un minimum sur son anatomie génitale. Cela va l’aider à la mise en place de son tampon et à son retrait en suivant les directives indiquées dans le mode de l’emploi du tampon. Si on a des difficultés dans l’emploi du tampon, il n’y a pas de mal à demander des explications à son gynécologue surtout pour les jeunes filles qui craignent pour leur virginité. Dans le choix des tampons, il vaut mieux choisir les formes mini, à bouts ronds, de préférence avec un applicateur qui aide à l’extraction des tampons. J’insiste sur l’hygiène parfaite lors de l’emploi des tampons car il existe, bien que très rarement, un risque de toxicité avec un syndrome de choc toxique parfois mortel.
Qu’est-ce que le cytomégalovirus?
Le cytomegalovirus fait partie de la famille des herpes virus ; c’est la plus fréquente des infections matreno-foetales. Le CMV (cytomegalovirus) est retrouvé dans la salive, les larmes, le tube digestif, l’appareil respiratoire, les urines, les secrétions génitales et le lait. La transmission interhumaine nécessite un contact étroit. L’incidence de la séroconversion (infection) pendant la grossesse est de 1 a 3% ; le taux de transmission matrenofoetale est de 40% en cas de primo-infection et moins de 1 %en cas de réinfection. 90 % des foetus infectés dans l’utérus ne présenteront aucun signe à la naissance ; 8 à 15% présenteront des séquelles neurosensorielles (cérébrales, surdité). Le retentissement foetal peut être multiple : cérébral, surdité, retard de croissance, atteinte (foie, poumons, reins, salive, cellules sanguines). Tous les signes sont régressifs sauf l’atteinte cérébrale et la surdité. Si la patiente présente une séroconversion au CMV au cours de la première moitié de la grossesse, il convient de rechercher le virus dans le liquide amniotique, de pratiquer des échographies foetales régulières, de pratiquer une IRM foetale dès le 6ème mois de grossesse (et surtout entre 32 et 36 semaines).
J’ai une sorte de glande à l’anus qui grossit et me fait mal. Qu’est-ce que c’est?
La glande qui sort de l’anus, qui grossit et qui fait mal, c’est sans doute une hémorroïde. Les hémorroïdes sont effectivement des dilatations veineuses de la marge anale comme les varices, d’aspect bleuté, uniques ou multiples, prurigineuses, qui font mal particulièrement quand elles sont thrombosées. Elles peuvent être externes donc visibles ou internes dans la paroi rectale. Les internes sont plutôt silencieuses et on les remarque par une gêne à la défécation et elles saignent plus volontiers (selles coiffées de sang). Cette affection se voit chez plus de 50% des personnes âgées mais aussi chez la femme enceinte, en cas de constipation chronique et de stress répétés. Il y a une prédisposition héréditaire et les habitudes alimentaires jouent un rôle important dans leur genèse. L’excès de poids, la consommation excessive de laxatifs et la sédentarité jouent égalemen y un rôle important. A titre préventif, il faut éviter tout ce qui peut augmenter la pression veineuse dans cette région. Pour cela, il faut une hygiène alimentaire correcte en évitant les excitants de tout genre, en consommant beaucoup plus de fibres alimentaires, en buvant plus d’eau chaude plusieurs fois par jour, l’application de sacs de glace en cas de crise et dans tous les cas prendre du repos au lit. Les traitements médicaux sont à base de régulateurs du transit intestinal, d’antalgiques, d’anti-démangeaisons et de toxiques veineux. En cas de résistance au traitement médical, on passe au traitement chirurgical : traitement sclérosant ou hémorroïdectomie.
J’ai entendu dire que l’acupuncture pouvait être pratiquée pendant la grossesse. Est-ce vrai? Quels sont ses bénéfices dans ce cas et à quoi dois-je faire attention en choisissant mon acupuncteur?
L’acupuncture se pratique effectivement pendant la grossesse; elle permet de faire une maturation du col de l’utérus en fin de grossesse et ce afin d’aider à déclencher le travail de l’accouchement dans le cas où l’attente d’un travail spontané n’est pas souhaitable pour l’état de santé du foetus. L’acupuncture peut aussi être pratiquée pendant le travail pour soulager la douleur des contractions utérines. Biensûr, la technique et les points de piqûre sont différents selon l’effet escompté. Le choix de l’acupuncteur se fait en fonction de son expérience dans ce domaine précis et la compétence qui lui est reconnue. Il ne faut pas cependant oublier que c’est seulement une méthode d’appoint et ne pas en attendre des miracles infaillibles.
Quel risque y-a-t-il à ce qu’une femme perde beaucoup de sang pendant l’accouchement? Comment doivent réagir les médecins dans ce cas?
Le risque engendré par la perte excessive de sang pendant l’accouchement est celui encouru devant toute hémorragie. La tension artérielle chute rapidement, l’oxygénation des organes se ralentit et à l’extrême, un état de choc grave peut s’installer si la patiente n’est pas prise en charge rapidement dans un centre médical hautement équipé et par une équipe de médecins compétents . Ceci dit, la quantité de sang perdue dans un accouchement qui se déroule dans des conditions acceptables n’est pas préjudiciable à la bonne santé de la maman.
Comment savoir si mon flux menstruel est dans les normes?
Les règles périodiques ou menstruations traduisent la desquamation de l’endomètre à la fin de chaque cycle si la femme n’est pas enceinte. Elles surviennent tous les mois et durent normalement entre 03 et 07 jours. Leur abondance normale exige le changement de 3-6 garnitures par jour. Le cycle menstruel de la femme est la période qui s’étend du début des règles présentes au début des règles suivantes. Il dure normalement entre 21 et 45 jours. En dehors des périodes indiquées, les règles deviennent anormales dans leur durée, leur abondance et leur cyclicité et dans ces cas, il faut aller consulter son gynécologue. Par ailleurs, les règles peuvent s’accompagner de douleurs (dysménorrhée) dues à des crampes utérines et à un mauvais écoulement du flux menstruel ainsi que d’un syndrome prémenstruel qui, comme son nom l’indique, précède les règles et s’accompagne de plusieurs manifestations dont les plus classiques sont la tension des seins, les maux de tête, les troubles digestifs et des troubles de comportement de l’humeur. Les premières règles ou ménarches ont lieu vers 12-13 ans en moyenne et leur disparition coïncide avec la ménopause qui a lieu normalement entre 45 et 50 ans. Ces deux périodes comportent souvent des troubles du cycle menstruel.
Quelle est la durée maximale du port du stérilet?
Le stérilet ou dispositif intra-utérin est une méthode contraceptive théoriquement mécanique et non hormonale pour parer aux inconvénients des autres méthodes contraceptives les plus fréquentes que sont la pilule et le préservatif. Il consiste dans la mise en place dans la cavité utérine d’un dispositif en matière inerte empêchant toute grossesse. Depuis sa commercialisation en1960, ce dispositif a subi plusieurs modifications plausibles pour améliorer sa tolérance et son efficacité : modification de la forme et de la taille, adjonction de cuivre et plus récemment addition de la progestérone (stérilet Miréna) qui assure un plus grand confort et une plus grande efficacité, mais malheureusement, il revient plus cher. Son mécanisme d’action consiste à épaissir la glaire cervicale et empêcher l’ascension des spermatozoïdes dans la cavité utérine et atrophier l’endomètre empêchant toute nidation. Sa durée de vie est variable selon le type de stérilet et il peut être gardé facilement pendant 5 à 10 ans, selon le désir de la femme. Le stérilet en cuivre peut être utilisé en contraception d’urgence et peut constituer une alternative à la pilule du lendemain. Le stérilet doit être posé par un gynécologue, pendant la période des règles chez la multipare, de préférence et en dehors de toute infection gynécologique. L’inconvénient majeur des stérilets, c’est les méno-métrorragies (règles abondantes) surtout durant les premiers jours de pose d’où l’adjonction de progestérone au stérilet classique pour améliorer le confort de la femme.
Je suis actuellement enceinte de 33 SA, de deux garçons (42cm 2,1 kg et 2,05 kg la semaine dernière) et j’ai depuis ce matin le nombril très étiré et même douloureux au toucher. Dois-je filer aux urgences? Dois-je mettre ça sur la présence dans l’utérus d’un poids total de 4 kg (sans compter les deux placentas, deux poches avec dans chacune autant de liquide amniotique)? Par ailleurs, est-ce un signe plus ou moins convainquant de prochain accouchement (le corps peut-il en supporter plus?).
La grossesse du fait de l’accroissement de l’utérus entraîne un étirement de la peau de l’abdomen mais aussi du nombril qui se déplisse. La grossesse gémellaire accentue ces phénomènes d’étirement qui peuvent parfois être douloureux. Quand la peau est fortement étirée il est important de la protéger en l’hydratant quotidiennement pour éviter les vergetures qui sont parfois définitives. Même si vos deux jumeaux sont amenés encore à grossir votre corps s’adaptera parfaitement et l’accouchement ne devrait avoir lieu qu’au delà de 37 semaines d’aménorrhée.
Est-ce que le fait qu’une mère ait une hernie ombilicale entraine des risques pendant sa grossesse?
L’association hernie ombilicale-grossesse existe. Elle est peu fréquente. Elle ne constitue pas une urgence chirurgicale sauf si elle se complique d’un étranglement herniaire avec incarcération d’une anse intestinale dans le sac herniaire. Cela aboutit à une occlusion intestinale et parfois à une nécrose de l’anse concernée. L’hernie ombilicale est fréquente dans les premières années de la vie. Elle constitue un phénomène physiologique à la naissance et a tendance à se refermer spontanément. La grossesse par l’effet de distension de la paroi abdominale permet souvent de mettre à jour cette hernie dont la mère se souciait peu. La grossesse ne complique pas plus ce type de hernie. De même, la hernie n’aucun effet sur l’évolution de la grossesse. Une hernie ombilicale découverte pendant la grossesse n’est pas une indication chirurgicale urgente. Cependant, pendant cette période le sac herniaire s’étale et s’agrandit et après l’accouchement, il parait plus grand et plus proéminent. C’est quelques mois après l’accouchement qu’il faut opérer cette hernie à froid avant qu’elle ne se complique.
J’ai vomi ma pilule, que dois-je faire ?
Quand la femme prend la pilule à titre contraceptif et qu’elle l’oublie ou bien la vomit, elle peut prendre une autre pilule dès qu’elle se rend compre de l’oubli en même temps que la pilule suivante.
J’utilise parfois des produits parfumants intimes, sous forme de spray ou de gel. Ces produits peuvent-ils avoir un impact quelconque sur ma flore vaginale?
En toilette intime régulière, il ne faut utiliser ni antiseptique, ni produit parfumant, ni déodorant, ni gel de quelque nature sque se soit. Ce sont là de très fâcheuses habitudes que les femmes devraient perdre car elle contribuent au déséquilibre de la flore vaginale et exposent à des infections vulvo vaginales plus fréquentes. En pratique, la toilette intime devrait se faire exclusivement à l’eau tiède. Quand il y a besoin de passer un savon, le seul adéquat reste le savon de marseille. Les produits antiseptiques sont comme leur nom l’indique des produits contre les septies (les infections) et ne doivent être utilisés que dans ces circonstances et sur prescription médicale et pour quelques jours seulement, comme pour tout autre médicament.
Qu’est ce qui peut favoriser l’apparition d’une grossesse extra-utérine?
La grossesse extra-utérine (GEU) se définit par la localisation de l’oeuf en dehors de la cavité utérine, très souvent, au niveau d’une trompe (98%), parfois même dans la cavité abdominale ou bien de l’ovaire. (1 à 2 % dans les cas de grossesse). Les circonstances favorisant la localisation éctopique de la grossesse sont dues à une anomalie de transfert de l’oeuf. Elles sont liées à des séquelles inflammatoires d’une infection génitale haute, surtout tubaire (de la trompe). C’est une GEU maladie récidivante ; des lésions d’andoretriose tubaire ; de synchronisme hormonal, responsable d’un enfant de migration ; du reflux tubaire ; du retard de la captation ambyonaire. Le sterilet a un rôle minime, de même pour la prise de pilule minidosée.
A quoi sert la consultation de fin de grossesse avec un anesthésiste?
La consultation pré anesthésique vers la fin du 8ème mois de grossesse est recommandée, voire obligatoire dans certains pays ; le but est de permettre au médecin anesthésiste qui vous prendra en charge le jour de votre accouchement d’avoir une parfaite connaissance de votre dossier médical pour assurer votre sécurité. L’anesthésiste vous interrogera sur votre grossesse et votre histoire médicale (maladie, allergie, asthme, grossesse ou chirurgie antérieure) ; il prendra connaissance des traitements en cours et vous indiquera ceux qu’il faudra poursuivre, modifier ou suspendre. Il examinera les résultats des bilans pratiques et vous prescrira un bilan sanguin 30 jours avant l’accouchement. Il pourra prescrire d’autres examens complémentaires s’il juge cela nécessaire. L’anesthésiste pourra répondre à vos questions et notamment l’analgésie péridurale et la rachianesthésie ; il vous informera sur la préparation postopératoire à réaliser en cas de césarienne programmée.
A quoi sert le frottis et à partir de quel âge faut-il le faire?
Le frottis cervico-vaginal est un examen médical simple que pratique le gynécologue ou le médecin généraliste pour dépister le cancer du col de l’utérus. Il consiste à faire un prélèvement au niveau du col utérin à l’aide d’une spatule ou d’une brosse à adresser sur lame ou dans un flacon à l’anatomo-pathologiste qui l’examine sous microscope pour déterminer s’il existe ou non des cellules anormales. Cette analyse se fait au cabinet du médecin. Elle ne demande aucune préparation particulière. Elle n’est pas douloureuse et doit se faire en dehors de la période des règles. Depuis l’avènement de la pratique de ce frottis, le diagnostic du cancer du col de l’utérus n’a cessé de diminuer et le dépistage des lésions précancéreuses n’a cessé d’augmenter. Plusieurs facteurs favorisants sont mis en cause, en particulier la multiparité, le vagabondage sexuel et les partenaires multiples, les rapports précoces et les infections répétées (VIH). Le virus HPV (Human Papilloma virus) attrapé dès les premiers rapports sexuels, serait responsable dans ses types 16 et 18 de la plupart des lésions malignes du col. D’où la mise sur le marché depuis plus d’un an de deux vaccins anti-HPV (Gardasil et Cervarix) à administrer dès l’âge de 14 ans avant les premiers rapports sexuels. Le Frottis cervico-vaginal doit être pratiqué chez toute femme en période d’activité génitale depuis l’âge de 20 ans et jusqu’à l’âge de 70 ans, même en cas d’ablation de l’utérus. Si les deux premiers frottis faits à un an d’intervalle sont normaux, le frottis sera répété tous les 2 à 3 ans. En cas d’anomalies : atypies cellulaires, dysplasies ou frottis dit ASCUS, il y a lieu de faire une coloscopie, un test HPV et un traitement local (électrocoagulation, laser, conisation) voire une hystérectomie. Le frottis a révolutionné le pronostic du cancer du col de sorte qu’une femme bien suivie ne souffrira plus jamais de cette maladie qui était mortelle il y a encore quelques années.