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10 questions essentielles pour booster la confiance des enfants

By septembre 23, 2025 Enfant

La rentrée, entre enthousiasme et doutes, peut être éprouvante pour les enfants.
Nouvelles classes, profs, devoirs, réseaux sociaux… autant de défis qui secouent leurs émotions.
La psychanalyste Zineb Benyahya livre 10 conseils concrets pour les aider à gagner en confiance et s’épanouir.

 

«La confiance est le plus beau cadeau qu’on puisse offrir à un enfant.» — Zineb Benyahya

 

L’adulte doit d’abord accueillir l’émotion avant de la corriger. Dire : «Je comprends que tu sois triste, que tu sois découragé». Puis l’aider à transformer sa voix intérieure avec des phrases constructives : «tu n’as pas encore réussi, tu es en train d’apprendre». Les mots répétés par les parents, enseignants et société façonnent l’inconscient de l’enfant. Choisir des mots qui construisent, c’est semer les graines de la confiance.

Les écrans et réseaux sociaux fragilisent l’image de soi…
Les enfants doivent comprendre que ce qu’ils voient n’est pas la réalité mais une vitrine retouchée. Les discussions ouvertes aident, mais le jeu est encore plus puissant : à travers un jeu de cartes ou de rôle, l’enfant apprend à distinguer le vrai du faux. Limiter le temps d’écran, encourager les activités réelles (sport, dessin, relations directes) et instaurer des règles familiales claires protège son estime.

Dans une fratrie, comment éviter la comparaison ?
Éviter les phrases du type «regarde ton frère». Même les compliments figés («tu es l’artiste», «tu es le sportif») peuvent enfermer l’enfant dans un rôle. La confiance naît de la liberté d’explorer, pas d’étiquettes. Mettre en valeur les différences, encourager la coopération plutôt que la compétition permet à chacun de trouver sa place sans se sentir diminué.

Transformer un échec en apprentissage positif
Les neurosciences parlent de «mentalité de croissance» : l’échec est une opportunité d’apprendre. Dire «ce n’est pas un échec, c’est une expérience» change toute la perception. Poser des questions : «Qu’as-tu appris ? Que feras-tu différemment ?». Valoriser l’effort fourni, plus que la note, aide l’enfant à voir l’échec comme une étape normale et constructive.

Aider un enfant timide à trouver sa place
Ne jamais dire «tu es timide» : c’est une étiquette lourde. Il faut créer de petites réussites progressives, comme parler devant la famille, puis devant un petit groupe. Les jeux de rôles, le théâtre, la lecture à voix haute sont des outils puissants. L’encouragement doit être doux, sans pression, pour que la confiance s’installe pas à pas.

Encourager sans mettre de pression
Encourager, c’est valoriser l’effort, pas exiger la performance. Dire : «tu peux être fier d’avoir persévéré» au lieu de «tu dois avoir la meilleure note». L’enfant doit sentir qu’il a de la valeur même s’il échoue. Fixer des attentes réalistes, respecter son rythme et encourager son autonomie : le laisser choisir sa méthode de travail, décider de certaines choses. L’encouragement devient alors un moteur, pas un poids.

Poser des limites dans les moments de colère ou frustration
Lors d’une crise, le cerveau émotionnel prend le dessus. L’enfant ne peut pas se réguler comme un adulte. Valider son émotion («je comprends ta colère»), poser une limite ferme («je n’accepte pas que tu frappes») et proposer une alternative («exprime avec des mots, souffle, dessine ta colère») permet de préserver sa dignité tout en apprenant l’autocontrôle.

Préparer un enfant aux exposés et prises de parole
La préparation est la clé. Répéter à la maison, devant un parent ou un ami, structurer le discours en étapes simples, apprendre des techniques de respiration pour calmer le trac. Surtout, rappeler qu’il n’a pas besoin d’être parfait. Chaque prise de parole est déjà une victoire.

Le poids du regard des autres à l’adolescence
L’adolescent vit dans le miroir des autres. Pour l’aider, il faut renforcer son ancrage intérieur : identifier ses valeurs, dialoguer en famille, valoriser ce qui lui donne du sens. Lui rappeler que l’opinion des autres change et ne définit pas son identité. C’est ainsi qu’il développe une confiance plus solide, indépendante du jugement extérieur.

Choisir une activité extrascolaire qui nourrit la confiance
L’activité doit venir de l’enfant. Observer ce qui lui donne de la joie naturelle. Ce n’est pas une course à l’accumulation ou au prestige, mais un espace d’épanouissement. L’enfant doit pouvoir explorer, tester, changer, jusqu’à trouver ce qui le rend heureux.

Les 5 clés pour encourager sans pression
1. Valoriser l’effort
plutôt que le résultat
Dire : «Tu peux être fier de toi parce que tu as persévéré» plutôt que «Tu dois avoir la meilleure note».
2. Reconnaître l’enfant
pour ce qu’il est, pas seulement pour ce qu’il fait
Qu’il réussisse ou échoue, il doit sentir qu’il a de la valeur.
3. Fixer des attentes réalistes
Respecter le rythme, les forces et les fragilités de chaque enfant.
4. Donner confiance dans l’avenir
Remplacer «tu dois réussir» par «tu progresses chaque jour».
5. Encourager l’autonomie
Le laisser prendre des initiatives (méthodes de travail, organisation) pour renforcer son sentiment de compétence.